Updated: 2017-11-30 00:04
Les vitres tout à l'heure étaient pales et nues.
Mais peu à peu le soir entra dans la maison;
On y sent à présent le péril d'un poison.
C'est que les vitres, pour le soir, sont des cornues
Où se distille on ne sait quoi dans leur cristal;
Le couchant y répand un or qui les colore;
Et pour qu'enfin le crépuscule s'élabore,
L'ombre, comme pour un apprêt m
édicinal,
Semble y verser ses ténèbres, d'une fiole.
Dans les verres, teintés de ce qui souffre en eux,
Un nuage s'achève, un reflet s'étiole;
Il en germe quelque chose de vénéneux,
Mena?ant la maison déjà presque endormie;
Et c'est de plus en plus le nocturne élixir…
Ah! les vitres et leur délétère chimie
Qui chaque soir ainsi me font un peu mourir!
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